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latitude, est affectée de la même erreur, elles devraient être placées à 136° 24' à l’ouest de Paris, au lieu de 130 degrés, à peu près sur le même méridien où l’on a placé l’isle Pitcairn.

On observe cependant, que le capitaine Cook a suivi ce méridien dans son second voyage, sans rien apercevoir ; il n’a rien aperçu non plus dans son premier voyage, en croisant les parallèles par 128 et 129 degrés de longitude : mais il reste entre ses deux routes un espace de huit degrés de l’est à l’ouest, qui n’a point été parcouru, et dans lequel on peut espérer de retrouver les isles vues par les espagnols, en 1773, par les 32 degrés de latitude.

On remarque en général que toutes les anciennes découvertes des espagnols qu’on a eu occasion de vérifier dans ces derniers temps, se trouvent situées beaucoup plus dans l’ouest qu’ils ne l’avaient annoncé ; et jusqu’à présent leurs découvertes modernes dans le grand océan, paraissent affectées d’une erreur dans le même sens.

Le capitaine Cook, se trouvant par la latitude de ces isles, et à peu près sur le méridien où elles devraient être placées d’après la correction ci-dessus indiquée, c’est-à-dire, par 32° 30' de latitude, et 133° 40' à l’ouest du méridien de Greenwich, ou 136° à l’ouest de Paris, fit une observation qui mérite d’être rapportée.

« Ce jour, dit-il (22 juillet 1773), fut remarquable en ce que nous ne vîmes pas un seul oiseau ; il ne s'en était encore passé aucun, depuis que nous avoins quitté la