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mais le temps s’opposa à leur projet : le vent passa au nord-ouest, et leur route fut l’ouest-sud-ouest. Le jour suivant, premier octobre, le temps étant très-mauvais, un second bâtiment se sépara de la flotte, et l’amiral se trouva seul. Drake courut alors jusqu’à 57 degrés de latitude, où il mouilla dans le havre d’une isle, à portée de canon de la côte, par vingt brasses d’eau. Il y séjourna trois ou quatre jours ; et le vent ayant passé au sud, il leva l’ancre, et fit route au nord l’espace de deux jours. Il découvrit alors une petite isle habitée, dont il s’approcha, et sous laquelle il mit en panne, pour détacher un canot, qui rapporta au vaisseau plusieurs oiseaux et des veaux marins, etc.

Une autre relation, celle qu’a publiée Purchas dans son Hackluytus posthumus[1], s’exprime ainsi qu’il suit :

le 7 septembre 1578, Drake fut accueilli d’une tempête qui l’éloigna de l’entrée occidentale du détroit de Magellan, de plus de deux cents lieues en longitude, et le porta à un degré au sud du détroit. De ce point, il courut jusqu’au 57e degré de latitude sud, où il rencontra plusieurs isles, entre lesquelles il mouilla, et qui lui fournirent de la très-bonne eau et d’excellentes herbes. Il découvrit une autre baie, où il trouva des habitans nus qui naviguaient dans des canots ou pirogues, et communiquaient d’une isle à une autre ; et il fit des échanges avec eux. Enfin, en quittant cette baie, et faisant route dans le

  1. Hackluytus posthumus, or Purchas his Pilgrims etc. London, 1625, in-fol. tome I, page 50 des Circumnavigations of the globe.