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VOYAGE

de Tessoy, que les Japonais doivent connaître ; et dans la reconnaissance de celles des îles Kuriles qu’ils sont à portée de fréquenter. Ce même pilote pourrait lui être également utile pour visiter quelque port de la côte occidentale du Japon, dans le cas où les circonstances ne lui auraient permis d’aborder à aucun point de la côte de l’Est ou du Nord-Est. Mais, quelque usage que le sieur de la Pérouse puisse faire dudit pilote, il ne se livrera à ses conseils et à ses indications qu’avec la plus grande réserve. Il convient aussi qu’il engage, s’il le peut, des pêcheurs des îles Kuriles à lui servir de pratiques pour celles de ces îles qui avoisinent le Kamtschatka.

Le sieur de la Pérouse tâchera ainsi de compléter, en remontant au Nord, la reconnaissance des îles qu’il n’aurait pu reconnaître en venant d’Avatscha à Macao, et de suppléer, sur la côte occidentale du Japon, à ce qu’il n’aurait pu exécuter sur la côte de l’Est et du Nord-Est.

La reconnaissance des côtes de la Corée et de la Tartarie chinoise doit être faite avec beaucoup de prudence et de circonspection. Le sieur de la Pérouse est instruit que le gouvernement de la Chine est très-ombrageux : il doit, en conséquence, éviter d’arborer son pavillon et de se faire connaître sur ces côtes, et ne se permettre aucune opération qui puisse exciter l’inquiétude de ce gouvernement, parce qu’il serait à craindre qu’il n’en fît ressentir les effets aux navires français qui viennent commercer à Canton.

15°. Dans la recherche et la visite que le sieur de la