jointes à la présente Instruction, que la Russie n’étend sa domination que sur quelques-unes des îles Kuriles les plus voisines du Kamtschatka ; et il examinera si, dans le nombre des îles méridionales et indépendantes, il ne s’en trouverait pas quelqu’une sur laquelle, dans la supposition d’un commerce de pelleteries à ouvrir pour la France, il serait possible de former un établissement ou comptoir qui pût être mis à l’abri de toute insulte de la part des insulaires.
12°. À l’égard du Japon, il tâchera d’en reconnaître et visiter la côte du Nord-Est et la côte orientale, et d’aborder à quelqu’un de ses ports, pour s’assurer si son gouvernement oppose en effet des obstacles invincibles à tout établissement, à toute opération de commerce ou d’échange de la part des Européens, et si, par l’appât des pelleteries, qui sont pour les japonais un objet d’utilité et de luxe, on ne pourrait pas engager les ports de la côte de l’Est ou du Nord-Est, à admettre les bâtimens qui leur en apporteraient, et à donner en échange les thés, les soies et les autres productions de leur sol et les ouvrages de leurs manufactures : peut-être les lois prohibitives de cet empire, que toutes les relations de ce pays annoncent comme si sévères, ne sont-elles pas observées à la côte du Nord-Est et de l’Est avec la même rigueur qu’à Nangasaki et à la côte du Sud, lieux trop voisins de la capitale pour y espérer aucun relâchement.
13°. Lorsque le sieur de la Pérouse sera rendu à Macao, il prendra les mesures nécessaires pour obtenir la facilité d’hiverner à Canton. Il s’adressera, à cet effet, au