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La fraîcheur et l’air pur de ce moment calmèrent par degrès mon imagination, et en chassèrent le merveilleux. Au lieu d’une nature enchantée, je ne vis qu’une nature naïve ; je sentais la vérité rentrer dans mon ame, mes pensées naître sans trouble et se suivre avec ordre : je respirais. Je n’eus rien de plus pressé alors que de me demander si j’étais l’amant de celles que je venais de quitter ; et je fus bien surpris de ne savoir que me répondre.

« Qui m’eut dit hier à l’Opéra que je pourrais aujourd’hui me faire