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LA NOUVELLE


être qui raiſonne comme vous, a des ſentimens vils, abjects, & dignes du plus ſouverain mépris.

Vous ajoutez encore, que je puis, par mes richeſſes, me procurer des plaiſirs. Je n’en connois point d’autre, que celui de vivre en général pour tous ; & vous ne connoiſſez que ceux de vivre en particulier pour vous. Il eſt cependant un proverbe qui dit : Qui ne vit que pour ſoi, n’eſt pas digne de vivre.

Penſez y bien, Monſieur, vos diſcours ſuperflus ſortent des bornes de la ſaine politique & de l’honnêteté, lorſque, d’un air audacieux, vous oſez m’inviter, par vos lâches conſeils, à jouer Dieu dans ſa Céleſte

Cité,