» vous vous rendriez indigne des graces
du Très-Haut, ſi vous oppoſiez à ſes
décrets éternels des ſentiments contraires
à ceux du Chriſtianiſme. Rejettez donc,
ma fille, toutes autres inſpirations
que celles qui viennent du Ciel : Il faut
les demander avec ferveur ; elles ſont
ſaintes & pures «.
D’après ce grave préambule, que je trouvai un peu ridicule, parce que je n’y étois pas accoutumée, mais qui dans le fond n’avoit rien que d’honnête & de bien intentionné, la Supérieure ſe retira, en me donnant à connoître qu’elle me prenoit ſous ſa protection. Elle donna en même temps ſes ordres, pour qu’on m’introduiſît dans l’appartement qui m’étoit deſtiné, & dans lequel je ne m’attendois pas de faire un ſi long ſéjour.
Je ne m’amuſerai point ici à faire la deſcription des meubles qui compoſoient mon