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THÉRESE.





CHAPITRE II.


Ce n’eſt : pas aſſez d’avoir fait mention, dans mon premier Chapitre, que c’étoit dans un Couvent de Religieuſes, aux environs de …, que me furent dictées les premieres leçons de la débauche. Ce n’eſt pas aſſez de m’être déchaînée contre les Cloîtres, & d’avoir prétendu qu’ils étoient moins un aſyle ſacré qu’un écueil dangereux, où la vertu de mon Sexe vient toujours faire naufrage. Les hommes, comme on ſait, ne ſont pas ſi faciles à perſuader. Ceux que la raiſon dirige, n’aiment à juger que par comparaiſons ; encore, s’en trouve-t-il dans le nombre, qui ſont du ſentiment de Socrate, & qui ſoutiennent, peut-être avec juſtice, que le doute eſt le commencement de la ſageſſe.

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