Page:La Nouvelle Thérèse, ou la Protestante philosophe, 1774.djvu/30

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
 Les corrections sont expliquées en page de discussion
22
LA NOUVELLE


& qui, pour cet effet, ne ſe pare des atours recherchés d’une dévotion ſcrupuleuſe. A en juger par la modeſtie de ces monſtres fémelles, on diroit qu’elles brûlent d’un feu toujours divin ; mais, ſi j’ai bien déviné, le Ciel eſt dans leurs yeux, & l’Enfer dans leurs cœurs.

Que penſez-vous de mon raiſonnement, graves Théologiens ? vous qui ſavez ſi bien traduire les idées ſublimes de la morale chrétienne ? vous qui dogmatiſez à votre fantaiſie, qui parlez de tout, & qui ne décidez de rien ? vous, enfin, qui faites ſouvent rougir vos Ouailles au fond d’un Confeſſionnal, & ou le plaiſir d’une imagination échauffée, a ſans doute plus de part, dans vos queſtions indécentes, que l’envie ſalutaire de les réconcilier avec Dieu ?

Ne vous déchaînez pas contre ma morale, Miniſtres du Très-haut ; elle n’eſt pas bien édifiante, je m’attends à ce repro-