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6 mètres de diamètre représenté en C’ sur notre figure 1. Sur ce grand cercle de bois se trouvent attachés, à égales distances les unes des autres, 16 boucles de cordes qui s’adaptent à un même nombre de gabillauds de bois. Deux de ces gabillauds se réunissent à une corde fixée au cercle B. La nacelle est ainsi pendue, par 8 cordes, à ce dernier cercle. Celui-ci est réuni au grand cercle A, qui relie tout le système à l’aérostat.

Le grand cercle offre une solidité à toute épreuve. Il est formé d’une couronne creuse en tôle d’acier, remplie intérieurement d’une très-grosse corde, et garnie à l’extérieur d’une armature en bois. Le grand cercle a 1m,60 de diamètre extérieur, 0m,84 de diamètre intérieur. Il forme un anneau gigantesque, où s’attachent les 16 cordes qui le relient à l’aérostat. Ces cordes se terminent par 16 poulies de 0m,45 de hauteur, et de 0m,28 de large, qui sont unies à 32 poulies plus petites, lesquelles correspondent à 64 moufles.

C’est encore au grand cercle que sont attachées les huit cordes qui servent à amarrer le ballon à terre. — Quatre de ces cordes sont représentées en a, a, a, a, sur la figure 1.

Le petit cercle inférieur B, également en acier, est enveloppé d’un cuir épais ; il comprend : 1o huit cordes qui l’unissent au grand cercle ; 2o seize cordes pour joindre la nacelle ; 3o huit cordes qui l’attachent au peson fixé au câble.

Fig 1. — La nacelle du grand ballon captif à vapeur (coupe).

C’est à dessein que M. Giffard a donné un volume considérable au premier grand cercle ; les cordes qui l’unissent au ballon sont soumises à un frottement considérable à sa surface quand l’aérostat s’incline ; ce frottement doit entraver les mouvements d’oscillation de la sphère sous l’action du vent, quand elle sera retenue à terre.

Le peson qui unit le ballon au câble est suspendu au centre de l’espace annulaire qui entoure la galerie de la nacelle (fig. 1). Ce peson est formé de deux cylindres d’acier reliés entre eux par huit ressorts de fer. Quatre cadrans verticaux donneront, au moyen d’aiguilles, les efforts de traction en kilogrammes auxquels sera soumis ce véritable dynamomètre. Les aéronautes, et les voyageurs dans la nacelle, pourront donc savoir pendant l’ascension quel est l’excédant de force ascensionnelle de l’aérostat, et de quel effort est l’action du vent sur le câble.

La figure 2 représente le tunnel souterrain qui a été construit sous la cour des Tuileries, et au travers duquel passe le câble pour aller rejoindre, du treuil où il s’enroule, la poulie à mouvement universel, dont nous avons parlé précédemment.

La figure 3 donne le plan d’ensemble de l’installation. On se rend compte sur ce plan de la véritable grandeur de l’aérostat ; il est assez volumineux pour pouvoir envelopper entièrement le pavillon de Flore ou le pavillon de Marsan. Le hangar au-dessus duquel sont abrités les machines à vapeur et le treuil est représenté en M. En C se trouvent les deux chaudières à vapeur. Le public pourra circuler entre la cour du Carrousel et le jardin des Tuileries ;