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nombre de points. Ces nuages sombres et arrondis ressemblaient à des vessies gonflées d’eau qui se vidaient en se mouvant à la surface du sol avec une vitesse assez considérable. Le jour de cette observation, il ne pleuvait pas à Paris, mais l’eau se déversait en abondance d’un premier nuage au-dessus de Saint-Denis, d’un autre qui se découpait sur le sol au delà du Trocadéro, et d’un troisième plus abondant qui apparaissait dans les régions avoisinant le confluent de la Marne et de la Seine. Deux autres grains se mouvaient dans des localités différentes qu’il ne nous a pas été possible de bien reconnaître du haut des airs.

Les nuages à pluie de la nature de ceux que nous décrivons, sont toujours précédés dans leur marche par un vent très-impétueux. Ils manifestent violemment leur approche en déterminant des oscillations de l’aérostat, quelquefois si considérables, que le Grand Captif, devant ces météores menaçants, doit prudemment rester attaché à la surface du sol.

Gaston Tissandier.

La fin prochainement. —