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LA NATURE.

le moyen de trouver un des éléments (volume), quand on connaît les trois autres (deux pressions et un volume). Nous n’en dirons pas davantage, ce moyen ne comportant qu’une précision relative.

M. Siemens préfère mesurer la quantité d’eau qu’il faut dépenser pour remplir la ligne jusqu’à l’obstacle ; la précision doit être plus grande, mais il faut convenir que le procédé, malgré la simplicité apparente, a un aspect quelque peu primitif. On voit bien comment on introduira cette grande masse d’eau, mais il est plus difficile de concevoir qu’elle se puisse enlever aisément.

Nous parlerons, pour finir, d’un moyen détourné, auquel s’applique notre gravure. Nous exposerons le principe avant de décrire l’appareil.

Le lecteur sait que lorsqu’on produit un ébranlement à l’origine d’une conduite remplie d’air, cet ébranlement se propage dans l’air de la conduite avec une vitesse de 330 mètres par seconde. Quand l’ébranlement rencontre un obstacle, il se réfléchit et revient au lieu d’origine avec la même vitesse de 330 mètres par seconde. Si donc on compte le temps qui s’écoule entre le départ et le retour, la durée ainsi définie correspond au trajet de l’ébranlement sur une longueur égale au double de la distance de l’obstacle ; de l’observation de la durée, on conclut facilement la valeur de la distance.

Télégraphie atmosphérique. — Chronographe pour la détermination du point d’arrêt des curseurs.

Exemple : L’intervalle de temps entre le départ et le retour de l’onde produite par l’ébranlement est de 1/3 de seconde ; le double trajet a pour expression , et la distance de l’obstacle est de mètres.

Pour réaliser l’expérience, qui n’est autre chose que celle qui donne la mesure de la vitesse du son dans l’air, on a reproduit la méthode appliquée par M. Regnault à l’étude de la propagation dans les canalisations de la ville de Paris.

Les traces du départ et du retour de l’onde sont enregistrées sur un chronographe, au moment de la fermeture d’un circuit électrique, qui est obtenue par le mouvement d’une membrane de caoutchouc placée à l’extrémité libre du tube.

On connaît la propriété du courant électrique, d’aimanter un fer à cheval par son passage autour des deux noyaux. L’aimantation du fer à cheval communique à une palette placée au-dessus des pôles une attraction, qui cesse dès que le courant est rompu. Sans qu’il soit besoin de plus d’explications sur ce dispositif connu qui est la base de presque tous les appareils télégraphiques, on accordera qu’avec des conducteurs convenablement établis, il sera possible de faire marcher l’armature du fer doux (électro-aimant), comme la membrane élastique ; en d’autres termes, si la membrane se soulève 2, 5, 4