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mentalité d’autrefois. Dualité curieuse et déconcertante.

Je trouve en général, dans les ouvrages sur ce pays, un parti pris d’enthousiasme ou de dénigrement. À mon avis, les deux notes sont exagérées ; le pour et le contre se balancent ici plus que partout ailleurs. En général, l’impression première est toute favorable ; on admire de loin ces ports à l’aspect si riant dans leur décor de bambous et de cèdres, ces îles qui portent jusque dans les nuages blancs leurs pics où verdissent les pins ; et puis l’on voyage facilement ; les hôtels semblent confortables et l’accueil cordial ; il n’est pas jusqu’au policeman à l’anglaise qui ne paraisse un cicérone d’une complaisance inépuisable. Passons maintenant au revers de la médaille : derrière le sourire, nous trouvons la grimace, et, sous la courbette, l’hostilité et le mépris ; le Japonais est arrogant et ne peut souffrir l’Européen qui fut son éducateur. Son esthétique est petite et étriquée ; les monuments sont curieux par le détail, mais aucune invention dans les

Japonaises en visite, le salut.

Coiffure d’une femme mariée.

Un intérieur d’auberge.