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réservés la culture des vers à soie, l’élevage des abeilles, la profession d’institutrice, le métier de vendre des sandales ou des étoffes. Vendre des légumes serait déroger. Une bourgeoise pourra être nourrice, concubine, servante au palais ; elle pourra fabriquer et vendre des blagues à tabac, toutes occupations interdites à la femme du peuple.

La Coréenne porte un costume assez semblable à celui de la moukère algérienne. D’abord une chemisette en toile transparente s’arrêtant au-dessus des seins, puis, attachés en dessous, une série de pantalons superposés : le nombre des pantalons croît avec le rang et la fortune ; ils sont recouverts par une robe de gaze, presque toujours d’un bleu violet. Les cheveux plats et collés sur le dessus de la tête, se terminent en chignon dans le cou. À la ceinture sont suspendus la blague à tabac et l’étui renfermant les lunettes. Celles-ci sont énormes, montées en écaille et munies de verres fumés ; c’est à la richesse des lunettes, véritable objet de luxe, que l’on peut apprécier l’élégance d’une femme. De même que la Japonaise a constamment près d’elle un vase de fleurs, la Coréenne garde toujours à portée de sa main le « vase national ». Cet objet indispensable sert

Le Palais d’Été à Séoul.

Un domestique impérial.

Serviteur de la Cour.

Un pont dans le jardin du vieux Palais.