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Chemulpo. — De loin un grouillement blanc, comme un vol d’oiseaux de mer ; c’est l’armée des portefaix qui, tout à l’heure, vont s’abattre sur nous et s’emparer de nos bagages.

Si le bleu est la couleur chinoise, la couleur coréenne est le blanc : blanc vif de la craie, blanc mat de la boue, toutes les variétés du blanc se retrouvent dans les vêtements indigènes, et partout, en Corée, ce sera la même symphonie en blanc majeur. Il n’est besoin d’aucune allusion à la future mainmise par le Czar pour appeler ce pays l’Empire Blanc.

Les portefaix s’avancent tête baissée, pliant sous un lourd crochet, véritable échafaudage dont les montants sont des morceaux de bois brut, presque des troncs d’arbre. Veulent-ils se reposer ? ils défont leurs bretelles de cordes et posent à terre leur appareil qui devient un siège profond dans lequel ils s’endorment sans vergogne :

Pour dormir dans la rue, on n’offense personne.

Les portefaix au nombre de plus de 200.000 forment une corpo-

La pose favorite des Coréens.

Marchand d’oignons devant son étalage.

Porteur d’eau.

Portefaix.

Marchand de courges à Séoul.