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nistes, les femmes mandchoues ont grand air sous leur coiffure monumentale où des épingles se hérissent parmi les papillons et les fleurs artificielles. Leurs pieds ne sont pas déformés comme ceux des Chinoises du Sud, mais, selon le rang auquel elles appartiennent, les talons de leurs chaussures affectent les formes les plus variées. Les élégantes portent de longues robes brodées, des gilets à larges manches d’une richesse inouïe et ajustent aux deux derniers doigts de la main des ongles postiches en argent, longs de quatre ou cinq centimètres ; c’est dans cet appareil que trône aux réceptions solennelles l’Impératrice douairière, « la Vieille Dame Sacrée ».

La femme chinoise a deux occupations dominantes fumer, et cracher ; elle laisse à son mari les travaux vulgaires de couture et de broderie. La légende de Pénélope serait incomprise ici. Seules, les belles-mères ont une autorité dans le ménage ; aussi le rêve d’une jeune Chinoise est-il d’être mère pour devenir belle-mère à son tour. Une musique criarde, des pétards qui éclatent, un cortège bruyant et bariolé ; c’est un enterrement qui passe. Le spectacle est d’une cocasserie macabre en avant du catafalque, des mendiants costumés de blanc portent des simulacres d’objets et de personnes, grossièrement façonnés en papier de couleur, maisons, domestiques, animaux, ustensiles de ménage, victuailles ; tout cela doit être brûlé, et la fumée montant vers l’âme du mort Ini

Pompiers chinois se rendant au feu.

Âne de louage.

Coolies chinois employés au nivellement d’une rue à Dalny.

Un marchand de faucons.

Jeu de hasard en plein vent.