Page:La Muse Française - 1922 - série 1.djvu/104

Cette page n’a pas encore été corrigée
ÉCHOS ET NOTES

LA LYRE DES SOURCILS ET DES MOUSTACHES

Je venais de lire le vers digne d’être fameux et qu’écrivit Germain Nouveau :

Vous cachez vos sourcils, ces moustaches des yeux, quand les hasards charmants de la destinée me firent rencontrer une jeune femme qui n’était point heureuse. Elle gémissait encore à la pensée que son mari, homme cruel, se divertissait, si elle pleurait, à la regarder dédaigneusement en frisant sa moustache ; et j’écrivis ce quatrain, où, comme on pense, c’est mon héroïne qui parle : Pourquoi, tigre cabré qu’aucun sanglot ne touche, Pourquoi, vers moi versant des regards inhumains. Frises-tu le sourcil de cet œil qu’est ta bouche Avec les orteils de tes mains?

Avez- vous jamais vu un tigre cabré, frisant sa moustache ?... T. D.

LE SALON DES POETES NORMANDS

Il faut loue: l’initiative heureuse de la Revue normande La Mouette qui sous l’intelligente et active direction de M. Guillemard vient de créer et d’inaugurer au Havre le Salon des Poètes Normands. Le succès a, dès la première réunion, consacré cette œuvre utile et dépassé tous les espoirs. Le samedi 13 mai aura Heu le Salon de Printemps: Les réunions feront connaître et apprécier les jeunes et vigoureux talents de cette riche province. Une étude sérieuse préside au choix des poèmes récités. Les noms de MM. Guillema d et Hauchecorne pour ne citer que ces deux écrivains, nous sont les sûrs garants de la valeur artistique de l’œuvre. Souhaitons leurs le succès qu’ils méritent. La Normandie reste toujours fidèle aux traditions et demeure un exemple. A.-P.-G.