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320 LA MUSE FRANÇAISE. liorera le temps sans doute, doit être fort utile à ceux i55 qui voudront lire avec plus de fruit Y Enfer de Dante, on ne saurait la placer encore parmi le bien petit nombre d’ouvrages de ce genre que la Muse de France montre avec orgueil, comme des monumens. F. HOLMONDURAND. Vie de Rossini, par M. de Stendhal*. Si l’histoire des Lettres et des Beaux-Arts nous 160 offre malheureusement, comme toutes les Histoires du monde, un grand nombre d’illustres victimes qui ont payé bien cher la gloire d’avoir laissé au milieu des âges un nom environné d’une auréole éclatante^ il faut convenir cependant que la plus heureuse des- i65 tinée et les plus vives jouissances ont été quelquefois le prix des talens et du génie ; je suis même porté à croire, malgré l’opinion commune, que, tout com- pensé, il y a eu jusqu’ici une somme moins forte de malheurs réels chez les belles âmes vouées au culte 170 bienfaisant des Arts et des Sciences, que parmi celles adonnées aux autres passions. Mais le bonheur est si peu dans notre nature, que nous négligeons la plu- part du temps d’en chercher la trace, et que, dans le passé, c’est toujours vers les grandes infortunes que 175 nos regards se tournent. Ces réflexions consolantes et peut-être un peu chimériques sur le sort des artistes et des gens de lettres, me sont venues naturellement en lisant cette pie de Rossini. Il est difficile en effet

  • Deux volumes in-S" ornés des portraits de Rossini et de

Mozart. Chez A. Boulland, rue du Battoir, n" 12 (M. F.).