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REVUE LITTERAIRE Traduciion nouvelle en vers, de l’Enfer du Dante, avec le texte en regard par Brait Delamathe’. L’Italie, pendant le douzième et le treizième siècle, fut déchirée par deux partis qui enfantèrent de tous côtés d’innombrables factions. Chaque cité de ce pays de gloire, privée d’un centre politique, chercha sa 5 sûreté individuelle sous l’abri d’un patronage puis- sant : les uns suivirent la bannière pontificale, les autres se rangèrent autour des insignes d’un héritier des Césars ; voilà les Guelfes et les Gibelins. A cette anarchie politique vint se joindre l’anarchie 10 religieuse, bien plus effrayante encore. Pendant que, d’un mot, le chef de l’Eglise faisait pâlir au loin les rois chrétiens sur leurs trônes, l’Italie, plus d’une fois, se railla imprudemment des anathèmes fou- droyans : une incrédulité systématique se répandait i5 de toutes parts ; la cour de Rome avait besoin de moyens nouveaux, elle ne tarda pas à le sentir. Voilà qu’autour du trône de saint Pierre apparaissent deux saintes phalanges", qui marcheront au même but en deux voies toutes contraires ; car il faut démentir la 20 calomnie ou effacer le scandale par des exemples de pénitence et d’humilité ; car il faut aussi terrasser les

  • Un vol. in-S". Chez Bossange, rue de Richelieu, n» 6o (M. F.).
    • Les Franciscains et les Dominicains (M. F.).