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LA MUSE FRANÇAISE.

Tantôt des fils de Polymnie
25 Nous lisons les doctes chansons ;
Tantôt notre âme, plus hardie.
Ose demander des leçons
A la grave philosophie.
Des siècles passés quelquefois
3o Clio nous fait percer le voile ;
Quelquefois encore à nos doigts
L’aiguille obéit sur la toile.
Un entretien rempli d’attraits
Souvent interrompt notre ouvrage j
35 L’amitié seule en fait les frais,
La raison et le badinage
Tour à tour y mêlent leurs traits ;
Et quand la nuit étend ses voiles.
Quand l’or éclatant des étoiles
40 Etincelle en un ciel serein.
Tandis qu’en ce lieu tout sommeille.
Nous goûtons un repos divin.
Que ne troublent, jusqu’au matin.
Ni le souvenir de la veille,
45 Ni le souci du lendemain.

Mme VERDIER.