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V
COMMENT HULDBRAND VÉCUT DANS
LA PRESQU’ÎLE
PEUT-ÊTRE, cher lecteur, t’est-il arrivé déjà, après avoir
longtemps erré, de pays en pays, de t’arrêter dans une
contrée, dans une maison, où, enfin, tout te paraissait bon
et favorable. L’amour du repos, l’amour du foyer familial,
si naturel, si humain, se réveillait au fond de toi, et il te
semblait que c’était la patrie elle-même, la patrie ornée
de ses fleurs les plus personnelles, que tu venais de retrouver.
Rappelle en ton cœur ce sentiment délicieux et
tu auras une idée de celui qu’éprouvait le seigneur Huldbrand
à vivre dans la petite cabane des pêcheurs.
Il s’assurait souvent et volontiers que le torrent