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XVI

LE RÊVE DU CHEVALIER


LA nuit touchait à sa fin ; déjà l’aurore blanchissait le sommet des collines. Le chevalier reposait sur sa couche. Dès qu’il était prêt à s’endormir, une crainte vague le réveillait à demi ; cherchait-il à s’éveiller complètement, il se sentait bercé par un murmure semblable au souffle léger d’un vol de cygne et retombait dans une voluptueuse somnolence. Il dut tout de même finir par s’endormir, car il crut se sentir emporté sur les ailes de deux cygnes qui traversaient de lointaines contrées en faisant entendre un chant triste et suave.