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que par la beauté de ſes tableaux ; ni vn Orateur que par celle de ſes periodes. Or ce n’eſt pas merveille que noſtre humanité conſidere ſi fort vn agreable aſpect, veu que la beauté du corps qui ſe voit, eſt ordinairement l’image de l’eſprit qui l’informe ; les perfections internes engendrant les externes, juſques aus pierreries, dont l’éclat procede de la juſte mixtion des elemens au dedans. Cependant à cauſe de l’infidelle compagnie qui ſe trouve entre la vertu & la beauté, raram facit mixturam cum ſapientia forma, beaucoup de gens ont dreſſé de grandes invectives contre la derniere,