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de cent quatre-vints ſtades, qui reviennent à vint-deux milles & demi d’Italie, à mettre huit ſtades au mille, ou à onze lieuës Françoiſes & un quart, donnant deux milles à chaque lieuë, comme l’on fait ordinairement. En effet l’on tient pour aſſuré, que la portée de nôtre vue ne s’étend pas plus loin que cela (outre la raiſon de la convexité ou rondeur de la Terre) quelque choſe qu’on diſe de certaines vuës prodigieuſes, telle que l’avoit celui qui voioit du Promontoire, ou Cap de Lilybée de Sicile dans le port de Carthage, comtant les vaiſſeaux qui en ſortoient.

Les Horiſons ſont infinis, auſſi bien que les Meridiens, le moindre changement de place les rendant differens.

Les Arabes ont donné à chaque Horiſon deux Poles, dont le Vertical qui eſt ſur nos têtes, ſe nomme par eux Zenith, & l’autre qui lui eſt opposé, Nadir. Celui-ci eſl vertical aux Antipodes.

Chapitre VIII.
Des Meridiens.


Les Meridiens, qui ſont infinis, paſſent d’un Pole à l’autre, en coupant l’Equinodial, & le Globe terreſtre en deux parties