d’être vaincue ! que partout ailleurs, ce moment eût été celui de mon triomphe, & la place eût été emportée d’emblée : mais je craignois l’indiscrétion des mouvemens, & les jugemens qu’en auroient porté mes gens qui étoient derriere la voiture : je me contentai donc de constater mes droits, en reconnoissant la place & tous les environs, j’achevai de les établir par certain expédient qu’on met en usage dans les occasions où on ne peut faire mieux. Ah finissez, Monsieur, me disoit-on, mais qu’est-ce que c’est que cette folie-là ? oui… en vérité… cela est bien spirituel… pour moi je ne vous conçois pas… ah… ah… mon ami… mon cher Abbé, je brûle… je n’en puis plus… ah finissez donc… comme vous m’accommodez ? Avec ces propos & autres minuties semblables, nous arrivâmes à sa Terre, où rancune tenante, elle m’offrit de passer
Page:La Morlière - Les Lauriers ecclésiastiques.djvu/104
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
![](http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/9/9c/La_Morli%C3%A8re_-_Les_Lauriers_eccl%C3%A9siastiques.djvu/page104-1024px-La_Morli%C3%A8re_-_Les_Lauriers_eccl%C3%A9siastiques.djvu.jpg)