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près, font abfoUimeat les mem.-s, & accufent évidemment les mêmes ufages.

Si ce paralldc n’a pas été faifi par Defcartes , ni par Tes feclatcurs , il n’a pas échappé aux autres j>hilofophes , & ftir-tout à ceux qui fe font curieufcment appliqués à Vanatomu comparée. Il fe préfcnte une autre difliculcé qui intérelTe davantage notre amour-propre : c’ell l’impciribilité bîi nous fommes encore de concevoir cette propriété comme m.t dépendance , ou un attribut de la matière. Mais qu’on î :-^^^ attention que cette fubilance ne nous la’iiïe apperçevoir que des chofes ineffables. Comprend-on mieux comment i’crendue découle de fon effence ? comment elle peut être mue par une force primitive dont 1 aélion s’exerce fans contiél , & mille autres merveilles qui fe dérobent tellement aux recherches dis yeux les plus clairvoyans , qu’elles ne leur montrent que le rideau qui les cache , fuivant l’idée d’un illuftre inoderne (i).

Mais ne pourroit-on pas fuppofer , comme ont fait quelques-uns , que le fentiment qui fe remarque dans les corps aniniés , àppartiendroit à un être diftincl de la matière de ces corps , à une fubdance d’une différente nature , & qui fe trouveroit unie avec eux ? Les lumières de la raifon ^i) LElBNlTZi

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