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40 Discours

des- -vieç.s & des venus ; niais h preuve que je lie me crois pas coup-ible envers la Ibciété que je rerpecle & que j’aime , c’eit que , malgré tant de piaiiues & de cris , je viens de faire réimprimer le même écrit , retouché & refondu ; uniquement a la vérité pour me donner l’honneur de mettre aux pieds de fa majefté un exemplaire complet de mes ouvrages. Devant un tel génie pn.ne doit point craindre de paroitre a découvert, il ce n’eil à ctcSq du peu qu’on en a. Ah ! li tous hs princes étoient auili })énétrants, aufli éclaii-és , aufTi lenfibles au don précieux de î’efprit , avec quel plaifir & quel fuccès , chacun fuivaiït ha’rdiment ie talent qui l’enrraine , favoriferoit le progrès ôqs lettres , des fcicnces , àes beaux arts, & fur-tout de leur augufte Souveraine, laphilofophie. On n’entendroit plus parler de ces fâcheux préjugés où l’on eft , que cette fcience trop librement cultivée, peut s’élever fur les débris des Iqix , des mœurs , &c. on donneroit fans crainte une libre carrière à ces beaux & puiflans efprlts , auffi capables de faire honneur aux arts par leurs lumières , qu’inrapables de nuire à la fociété par leur conduite. Enfin loin de gê :er, de chagriner les leuls hommes , qui diiiipant peuà peu les ténèbres de notre ignorance, peuvent éclînrer l’univers , on. les encourageroit au con-