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de ce grand homme, & comme en certains temps on peut devenir tel à peu de frais ! ) parce que ctjî un efprit. iP. Il avoue qu’il ignore fi les âmes font créées tous les jours, ou fi elles dcfcendent par propagation , des pères aux enfants. 3^. Il conclut qu’on ne peut rien refoudre fur lahiatore de l’ame* Pour traiter ce fujet , il ne faut être ni théologien , ni orateur : il faut être plus, philofophe. Mais pour revenir. encore à Tertullieu ; quoique les âmes s’éteignent avec les corps , tout éteintes qu’elles font, fuivant cet auteur, elles fe rallument, comme une bougie , au jugement dernier , & rentrent dans les corps reifufcités , fans Itfquels elles n’ont point fouffert , ad perficiendum^ & ad paticndiim focietatem carnis (anima) cxpojliilat ^ iLî tam plcnè per cam pati pojjît , quam fine ea ptenè agere non potuit. ( De rejhrr. L. i. 98. ) C’eft ainli que Tertullien imaginoit que l’ame pouvoit être tout cnfemble mortelle & immortelle, & qu’elle ne pouvoit être immortelle , qu’autant qu’elle feroir matérielle. Peut-on ajuller plus fingulierement la mortalité , f immortalité «S : la maté^- , rialité de l’ame , avec la réfurreâion àç :s corps ? Conor va plus loin ; ( Evangclinm Mcdlci ) ilpoufTc l’extravagance jufqu’à entreprendre d’expliquer phyliquement ce myllere.

l-Qs fcholailiques chrétiens n’ont pas pcnfé autrement que les anciens fur la nature de l’ame. Ils