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2 ?o Abrégé

» toutes fcparément repréfentent parfaitement les » écres limples, ou font femblables aux réalites ; » mais que toutes ces perceptions fe confondant w en une feule , reprefentent corfondues , d^s » chofes diiHndes ».

Il admet contre Locke des perceptions obfcures dans le fommcîl, dont l’ame n’a point confcience : ôc par conféquent il croit avec Mallebranche que l’ame penfe toujours, au moment qu’elle y pen(e le moins. Nous avons prouvé ailleurs le contraire. Mais , fuivant Wolf, toute fubftance fimple n’ell pas douée de perceptions ; il en dépouille les monades Leibnitiennes ; & il ne croit pas que la fenfation foit une fuite, & comme un développement nccelTaire de la force motrice. D’où il fuit , ( contre ks propres principes ) que les perceptions ne font qu’accidentelles à l’ame ; & par conféquent encore il eil audi contradiéloire , que gratuit, d’alTjrcr, comme fait Wolf , que l’ame eil un petit mondefcnlicif , un miroir vivant de l’univers , qu’elle fe repréfente par fa propre force, même en dormant. Pourquoi cela ? Ecoutez , "( car cela eft fort important pour expliquer l’origine & la génération des idées ) parce que l’objet qui donne la perception , eil : lié avec toutes les parties du monde-, & qu’ainli les fenfations tiennent à l’univers par nos organes.

îç ne parle point du fyftêmc de l’harmonie préé-