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. 244 Abrégé

cartes , on dit les monades de. Lùhnif :^^^ c’eft-àdire , des imiginations. II tft pofîibie , je le veux , qu’elles fe trouvent conformes aux réalités. Mais nous n’avons aucun moyen de nous afTurer de cette conformité. 11 faudroit pour cela connoitrc h première déterminarion de l’être , comme on connoît celle de toute figure , ou .elfence géométrique , par exemple) d’un cercle ^ ! d’unî- triangle , &c. Mais de pareilles connoiffances ne pourroient s’acquérir qu’au premier inftant de la création des êtres, à laquelle perfonnc n’a alfiflé : & cette création même eft encore une hypotbefequi Ibuffre des difficultés infurmontables , lelquelles ont fait tant d’athées, & la moitié de la baie fondamentale du fpinolifme.

Puifque nous ne connoilTons pas hfiih-/IanC€, nous ne pouvons donc favoir , (i les élémens de la matière font fimilaires , ou non ; & fi véritablement le principe de la raifon fuffifunîe en eft un. A dire vrai , ce n’elt qu’iui principe de fyftême , & fort inutile dans la recherche de la vérité. Ceux qui n’en ont jamais entendu parler , favent par les idées qu’ils en ont acquiics, que le tout par exemple , eil plus grand que fa partit ; & quand ils connoîtroient ce principe , auroicntîls fait un pas de plus , pour dire que cela eft vrai , parce qu’il y a dans le tou : qiidij^uc cJiofc ’ ^ui fuit comprendra pourquoi il eji plus grand ^uç fa partie ?