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DES Systèmes. 237

§. II.

MALLEBRANCHE.

ïo.IVIallebranche, après avoir diftingué la ftibltance de fes modifications , & défini ce dont il n’a point d’idée , l’efTence des chofes , ( V. rech. de la vérit. 1. 3. c. i. 2 part. c. 7. 8. ) fait confifter celle de la matière dans l’étendue, comme avoit fait Defcartes en habile Cartéiicn, il déploie toute fa force & fan eloquciice contre les fens ; qu’il imagine toujours trompeurs : il nie aiiffi le vitide, met l’elTence de l’ame dans h penfée ( L. 3. p. i. c. I. &c ) qui n’cft qu’un mo(ie. Z°. Quoiqu’il -admette dans l’homme deux fubftances diilindes , il explique les facnltés de l’amc par celles de la matière (L. r. c. i. l. 3. c. VIII. ) fur une idée faufle du mot penjée^ dont il fait une fubftance , il croit qu’on penfe toujours , & que Iprfque l’ame n’a pas confcieKce de ks penfécs, c’eft alors qu’elle penfe le plus, parce qu’on a toujours lidée de l’être en général. (L. 3.C. 2. p. i. c. 8. ) Il définit l’entendement , « la faculté de » recevoir différentes idées ; & la volonté , celle » de recevoir difFcrentes inclinations ( L. i. c. i.) ; ^ ou , fi l’on veut , une imprefîion naturelle qui ^ nous porte ver ? le bien en général , l’unique