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la cabale aristocratique ; je savois qu’elle se trouvoit plusieurs fois la semaine à des assemblées nocturnes ; mais j’ignorois ce qui s’y passoit. J’étois bien éloigné de penser que ces conciliabules secrets étoient tenus par des scélérats qui tramoient la ruine du peuple français. Elle avoit toujours agi avec moi avec le plus grand mystère. Si j’eusse été instruit, j’aurois regardé comme le premier et le plus sacré de mes devoirs de révéler ces conspirations infernales… Tout-à-coup nous apprenons à Versailles l’insurrection du peuple de Paris. Je vis alors bien des traîtres pâlir d’effroi. La duch… m’envoya chercher, et me fit dire de ne pas perdre un seul instant. J’y courus ; je la trouvai dans des accès alternatifs de frayeur, de rage et de désespoir : — Ô chevalier ! que vais-je devenir ? tous les Parisiens ont pris les armes ; ils vont venir ici : je sais