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aussi ardent que le sien, elle avoit pu se prêter à être la complaisante spectatrice des plaisirs de son amie avec moi. Crois-tu, me répondit-elle, que j’étois assez sotte pour aller garder vos manteaux, et, en vous voyant, m’échauffer en vain l’imagination ; non, mon ami, non ! j’avois aussi donné mes rendez-vous au même lieu, et je m’escrimois, de mon côté, avec un athlete des plus vigoureux, pendant que vous faisiez votre partie[1] : mon amie le savoit ; mais je l’avois priée de ne t’en rien dire. Ne sois donc plus étonné de ma complaisance.

Enfin arriva cette époque de la fameuse révolution. Je savois qu’elle avoit la plus grande part aux projets de

  1. J’ai appris depuis que c’étoit un de ses laquais.