Page:La Messaline française (éd. 1789), 1789.djvu/68

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
( 60 )

me donna la clef d’une petite parte par laquelle je pourrois entrer dans son appartement par un escalier dérobé qui aboutissoit à une garde-robe près de sa chambre à coucher. Le troisieme jour, me trouvant quelques velléités, je me décidai à aller lui rendre visite, et avancer de vingt-quatre heures l’instant que nous avions fixé. Je partis de chez moi à minuit. J’arrive jusqu’à l’escalier sans être apperçu ; je m’introduis dans la garde-robe. Quelques mots prononcés dans la chambre de la D. me font comprendre qu’elle n’est pas seule. Je fixe un œil sur la serrure… et j’apperçois deux femmes nues sur le lit : l’une étoit la D. et l’autre une très-jolie brune âgée de dix-huit ans, sa femme-de-chambre. Jamais plus beau corps ne sortit des mains de la nature. Elles étoient couchées l’une sur l’autre, et se frottoient mutuellement la partie qui