Page:La Messaline française (éd. 1789), 1789.djvu/48

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
( 40 )

très-aisée, si mon ostentation ne m’eût pas entraîné si loin. Un jour que nous étions ensemble, et qu’à une de nos scenes amoureuses succédoit un de ces momens de calme et d’épanchement, aussi intéressant pour les cœurs tendres et sensibles que ceux où l’on est bouillonnant d’effervescence ; dans un de ces instans, dis-je, mon inconnue me demanda pourquoi j’avois pris le nom de D. S. Je lui dis la raison que je t’ai rapportée ci-dessus. Elle s’informa ensuite si je savois à qui appartenoit actuellement cette terre. — Elle est passée dans la famille du comte de P. S. — Elle réfléchit quelques instans, puis nous parlâmes d’autres choses.

Environ un mois après, elle me remit un paquet cacheté, dans lequel je trouvai le contrat d’acquisition de cette terre, qui vaut 30000 écus.