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me donnoit lieu de prétendre à une plus considérable ; j’allois avoir mon hôtel, mes gens, ma voiture… Oh ! d’honneur, je croyois faire un beau rêve.

Dès le lendemain, je pris mon parti ; j’exécutai fidellement les ordres que me donnoit, dans son billet, ma divine inconnue ; et, d’ignoré que j’étois, je me fis bientôt remarquer par la belle dépense que je faisois, par mon faste orgueilleux et l’insolence de mes laquais. J’avois pris le nom de D. S., nom d’une terre qui, autrefois, avoit appartenu à ma famille.

Ce commerce avec mon inconnue dura environ six mois : pendant ce tems j’en avois reçu, à plusieurs fois, des sommes assez considérables pour me faire toujours vivre d’une maniere