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cuisses que jamais l’art ne pourra imiter ? Pourrai-je te peindre ce ventre lisse et poli, sur lequel j’imprimai un million de baisers !… Pourrai-je surtout, te donner une idée de ce réduit admirable, le plus bel ouvrage de la nature, centre de tous nos plaisirs, lieu délicieux où l’amour a fixé son séjour ! Vit-on jamais une mote mieux relevée et garnie d’une plus jolie mousse !… Mes mains heureuses parcourent en détail toutes ces beautés : ma bouche se colle sur toutes les parties de ce beau corps. Bientôt, entraîné par mes transports, je me précipite sur elle, j’entrouvre d’un doigt léger le séjour du Dieu puissant qui m’anime. J’y introduis le trait brûlant dont il m’a orné… Je l’enfonce avec une espece de fureur, mes secousses sont précipitées… Déjà mon amante ne pousse plus que des soupirs entrecou-