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de mousseline blanche, attachée avec un ruban rose qui faisoit le tour de sa ceinture, et qui laissoit remarquer les contours moëlleux de sa taille voluptueuse. Sa vue seule, en cet état, enflammoit tous mes sens : je m’approche d’elle et la tins long-tems embrassée. Nos langues mutuellement dardées entre nos levres font circuler dans nos veines des torrens de feu. Jamais baiser ne fut plus long-tems prolongé. L’excès de notre ravissement nous fit pâmer dans les bras l’un de l’autre, et bientôt nous tombâmes tous deux étendus sur le gazon.

Cependant sa sœur s’étoit retirée à l’écart, en nous voyant si bien commencer. J’avois même remarqué qu’elle nous avoit considérés un instant d’un œil jaloux, qui désignoit qu’elle eût voulu être à la place de mon inconnue.