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tâcher de réparer mon oubli ; mais bientôt je me rappellai la défense qui m’avoit été faite. La crainte d’encourir l’indignation de celle que j’aimois déjà plus que ma vie fut assez forte pour m’arrêter. Horriblement tourmenté d’inquiétude et d’amour, je sortis du parc et rentrai chez moi.

Je ne pus fermer l’œil de la nuit. Je songeois à tout ce qui m’étoit arrivé. À peine pensois-je à la princesse d’Hé…, et ce n’étoit que pour trouver les moyens d’éluder les poursuites qu’elle ne manqueroit pas de faire, et d’éviter sa rencontre. J’étois résolu à ne plus la voir ; je me figurois ses reproches, et j’en étois peu touché. Mais comment retrouver mon inconnue ? Reviendra-t-elle sur la terrasse ? Peut-être l’avois-je vue pour la derniere fois. Cette cruelle idée me désespéroit : enfin le