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donna la clef d’une petite porte par laquelle je pourrais entrer dans son appartement par un escalier dérobé qui aboutissait à une garde-robe près de la chambre à coucher.

Le troisième jour me trouvant quelques velléités, je me décidai à lui rendre visite, et d’avancer ainsi de vingt-quatre heures l’instant que nous avions fixé.

Je partis de chez moi à minuit. J’arrive jusqu’à près de l’escalier sans être aperçu : je m’introduis dans la garde-robe. Quelques mots prononcés dans la chambre de la duchesse me font comprendre qu’elle n’est pas seule.

Je fixe un œil sur la serrure, et j’aperçois deux femmes nues sur le lit : l’une était la duchesse, et l’autre une très-jolie brune, âgée de dix-huit ans ; c’était sa femme de chambre.

Jamais plus beau corps ne sortit des mains de la nature ; elles étaient couchées l’une sur l’autre et se frottaient mutuellement la partie qui nous distingue.