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Je rentrai à l’hôtel exténué de fatigue. Je me fis servir un bouillon, un poulet, une bouteille de vin de Bordeaux, je m’appliquai le tout sur l’estomac. Je fis défendre ma porte et me couchai jusqu’au soir.

À mon réveil, je me sentis parfaitement restauré ; mais cependant hors d’état de recommencer les assauts du matin.

Mon valet de chambre me remit un billet de mon inconnue, qui me marquait qu’elle viendrait le soir au rendez-vous, à l’heure ordinaire.

J’aurais bien voulu me dispenser d’y aller ; mais comment faire ? Je ne pouvais ni la prévenir, ni envoyer personne à ma place.

Je pris mon parti, je me fis encore servir de nouveaux restaurants et surtout force conserves échauffantes, propres à relever les forces abattues.

Enfin, je m’acheminai à l’heure dite, avec la plus mince opinion de ma vigueur.