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terrasse vers sept heures, tu porteras un bouquet de roses à la main pour te faire connaître de la personne que je t’enverrai et que tu suivras sans lui faire aucune question. Adieu, Chevalier. »

Ce billet me procura la satisfaction la plus vive. J’attendis l’instant promis avec la plus grande impatience ; je donnai ordre le soir qu’on m’éveillât le lendemain dès six heures, ce qu’on exécuta, et je me rendis sur la terrasse.

Bientôt je fus abordé par une femme qui me dit de la suivre ; elle me fit faire bien des entrées et bien des sorties dans le château, me fit aller par différents passages ; enfin, après un quart d’heure de marche, elle s’arrêta à une porte où elle me fit entrer.

Je traversai plusieurs pièces somptueusement meublées ; enfin ma conductrice m’introduisit dans une chambre où elle me laissa seul après m’avoir annoncé à une personne qui était couchée. Les jalousies baissées, et les rideaux fermés, ne laissaient