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Ce mystère, lui disais-je, était une offense pour un amant. Toujours elle avait éludé mes demandes. Elle finit par me prier de cesser de la tourmenter pour savoir d’elle une chose qu’elle ne voulait pas m’apprendre et m’ordonna (ce sont ses propres termes) de me garder surtout de prendre sur son compte aucune information, ou de la suivre, me menaçant, si cela arrivait, de toute son indignation et d’une haine égale à l’amour qu’elle m’avait témoigné.

Je fus vivement piqué de la manière dure dont elle s’exprimait, et je résolus dès cet instant de faire tout ce que je pourrais pour découvrir ce que je désirais si fortement.

Je n’en fis rien paraître, et nous nous quittâmes aussi bons amis, en apparence, qu’à l’ordinaire.

Le lendemain, je reçus ce billet :

« Tu veux donc absolument savoir qui je suis ; eh bien ! Chevalier, tu seras satisfait. Trouve-toi demain matin à l’entrée de la