Page:La Messaline française, 1789.djvu/29

Cette page a été validée par deux contributeurs.

sacrés pour moi ; vous me serez toujours chère, je n’aime en vous que vous seule. Eh ! pourrais-je ne pas adorer cette figure, siége des grâces ? Cette bouche vermeille qui invite à y prendre un baiser ? (et je le pris) ; cette gorge ferme, dont la blancheur fait honte au plus beau marbre ? J’y portai la main, qui bientôt fit place à ma bouche. Elle ne s’opposait que faiblement à mes entreprises.

Je la couvris de baisers de feu ; sa respiration devint entrecoupée ; la titillation de ma langue sur le bout de son sein lui procure un mouvement plus précipité. Je sens son cœur palpiter avec force ; elle succombe enfin à l’excès de ses désirs, et m’attire dans ses bras.

Étendu sur elle, déjà s’est levé ce voile jaloux qui semblait s’opposer à mon bonheur ; je parcours toutes ses beautés les plus cachées ; mon doigt se fixe sur le trône de la volupté ; mais tout à coup il cède à ses transports, il faut une victime à l’amour ; le poignard de ce désir était prêt à frapper ; elle le saisit avec force, le plonge d’une