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leux sophas ; je me précipite à ses genoux. Déjà ma main allait s’égarer dans la route des plaisirs, lorsqu’elle parla en ces termes :

— Écoutez-moi, Chevalier, et ne m’interrompez pas. Asseyez-vous et faites attention à ce que je vais dire. Je vous connais et n’ignore pas vos liaisons avec la princesse d’Hé… Je sais que vous ne l’avez pas vue depuis l’instant où vous m’avez rencontrée. J’exige de vous la promesse que vous ne la reverrez jamais…

J’allais lui en faire le serment ; mais elle ne m’en donna pas le temps, en me mettant la main sur la bouche, et elle continua…

— Mais vous ignorez qui je suis, et je veux que vous l’ignoriez jusqu’à ce qu’il me plaise de vous l’apprendre ; je vous prie donc de ne faire aucune démarche pour me découvrir. Ne cherchez pas à connaître un mystère que je ne veux vous révéler que lorsque je serai parfaitement sûre de votre amour et de votre discrétion.

Je vous préviens que je veillerai sur vos