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moins une heure de retard. Enfin, onze heures frappèrent et m’annoncèrent qu’en vain je l’attendrais davantage. Je revins chez moi et me couchai.

Oh ! pour le coup, je crus qu’elle était à jamais perdue pour moi.

Je maudissais ma maladresse de ne m’être pas informé de sa demeure avant de la quitter ou de ne lui avoir pas donné la mienne. Exténué de fatigue, bientôt enfin le sommeil s’empara de moi.

Si j’écrivais un roman, je te dirais, mon ami, que je fus tourmenté des songes les plus désagréables ; mais au contraire je ne me réveillai que lorsque mon valet de chambre vint m’apporter, à huit heures du matin, une lettre qu’on venait de lui remettre. L’écriture m’en était inconnue. Je l’ouvre. Juge de ma surprise, de mes transports, elle était de mon inconnue. Voici ce qu’elle contenait :

« Je suis flattée de votre impatience, Chevalier, je sais que vous m’avez cherchée