Page:La Matinée libertine ou les Momens bien employés, 1787.djvu/88

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
[ 74 ]

L’Abbé.

Quelle chaleur ! Laiſſez-moi vous expliquer comment la choſe eſt concertée. — Nous avons prévû comme vous que le perſonnage ſera d’abord récalcitrant… Mais nos créatures…

La Comtesse.

De quelle eſpèce ſont-elles ? Si c’eſt vous qui vous êtes chargé de les fournir, ce ſera du plus fin gibier de la rue Saint-Honoré ?

L’Abbé.

Et c’eſt préciſement ce qu’il faut dans cette occaſion. — Ces Demoiſelles ſe ſont engagées, ſous peine de vingt coups de pied au cul, à ne pas laiſſer ſortir notre Pourceaugnac de la petite maiſon, ſans qu’il ait fait folie, du moins avec l’une d’elles, & voici comment ſa faibleſſe devient