Page:La Matinée libertine ou les Momens bien employés, 1787.djvu/159

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
( 141 )


que la Comtesse désenchantée, rassasiée, céda tous ses droits à Cécile, en l’avertissant toutes fois qu’il y avait du danger pour elle, susceptible de s’échauffer la cervelle à former des liaisons avec un homme ardent lui-même, exigeant, jaloux, et trop disproportionné pour être le fait d’un tendron à peine défloré : le monstre fut décrit ; mais Cécile ne s’en effraïa point ; soit que par un heureux instinct elle n’eût pas peur des monstres soit qu’elle soupçonnât la Comtesse de faire l’étroite, ce que les Dames les moins autorisées à cela se permettent assez généralement. — Enfin le Chevalier ne conserva pas lui-même un désir bien formel de fixer la Comtesse, d’autant mieux que le lendemain matin il eut encor la disgrace de voir entrer l’Abbé de St. Longin dans l’hôtel. Même marche que la