Page:La Matinée libertine ou les Momens bien employés, 1787.djvu/128

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
( 112 )

La Comtesse avec humeur.

D’un ſot ! — J’achève. Elle lit. « Si mal-adroite à faire votre bonheur, Monſieur, je craindrais de le manquer encore, en tenant la parole que je vous avais donnée pour aujourd’hui. Souffrez donc que la partie ſoit remiſe, à moins que vous ne préfériez de la rompre tout à fait, ce que je ſuis trop civile pour vous conſeiller, mais trop franche pour ne pas vous indiquer comme le moyen de recouvrer ſans doute votre tranquilité, ſans ceſſer pour cela d’être de mes amis. — Adieu. Qu’en penſes-tu, Cécile » ?

Cécile.

Que l’amertume de ce billet cauſerait à votre amant un déplaiſir mortel, et que vous vous en feriez un implacable ennemi !