Page:La Matinée libertine ou les Momens bien employés, 1787.djvu/118

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
( 102 )

La Comtesse.

Je n’ai pas mal auſſi, quand je veux, le talent de les déguiſer. — Mais, dis-moi, n’a-t-on donc point de nouvelles du Chevalier ? Dans ſa poſition, il me paraît marquer bien peu d’empreſſement ! Je m’en étonne.

Cécile.

J’apporte, Madame, un billet de ſa part.

La Comtesse.

Eh ! que ne l’as-tu donc donné tout de ſuite ?

Cécile.

De bonne-foi, Madame, je ne croïais pas devoir mettre plus d’empreſſement à préſenter le poulet, que je vous en voïais à favoriſer l’écrivain. Vous me parliez de lui ce matin avec un ſi beau froid…